Psychogéographie des lieux / 25 mars - 15 septembre 2012,
La consécration, La dérive, La dérobade, La désaffection, La dilution, La précarisation, La pression, La saturation, La sécurisation, Lieux publics, L’atopie, L’habit, L’implosion, L’impossible, L’incorporation, L’isolementAujourd’hui, qu’elle serait l’idéal du lieu domiciliaire ? Laissons la parole au directeur du Bel Air à Los Angeles, un des plus luxueux hôtels accueillant les stars et les grandes fortunes du monde. Ils y trouvent des armoires de cèdre pour y ranger leurs vêtements entre leur visite, « Et, si nos hôtes font envoyer leurs bagages à l’avance, ce que nous encourageons, les effets personnels sont disposés dans leur garde-robe selon leurs habitudes et leurs vêtements sont repassés. Nous pouvons même placer leurs photos de famille dans leur chambre. » Et Carlos Lopes de conclure : « C’est ça le confort moderne en voyage. »
Ce type de lieux rencontre la standardisation de plus en plus grande des ressources touristiques face au malaise que génère le déplacement ou l’inconnu. Tout y est organisé pour permettre aux voyageurs, de se reconnaître, de se resituer. Dans sa chambre normalisée, des hôtels internationaux, il va retrouver, non seulement, la bible (comme dans les vieilles chaînes américaines), mais aussi toutes ses marques habituelles de cosmétiques écologiques et dispendieux. Dans un registre moins jet setter, les emplacements pour les tentes de l’été, sont réservés, d’une année sur l’autre, et leurs moindres déplacements, ne serait-ce que de quelques mètres, peut servir d’argument à une comédie comme « Camping ».